L'UFP
marche pour l'Irak
Par
Cheikh Sall
Le jeudi
06 février, l'Union des Forces du Progrès a organisé
une marche de solidarité avec le peuple irakien.
Aux environs de 17H30, la place de l'OMVS, sise à proximité
de l'ancienne maison des jeunes était bondée de manifestants.
Près d'un millier de personnes était présent au point
de départ prévu pour la marche.
Il
n'y avait pas que des militants de l'UFP mais encore ceux des autres
associations qui ont saisi l'occasion de cette marche autorisée
pour manifester. Au premier rang, on distinguait le président
de l'UFP, Mohamed Ould Maouloud, le Secrétaire Général,
Moustapha Ould Bedredine, le Secrétaire Général
du Ribat contre la normalisation avec Israël, Jemil Mansour,
Boubacar Ould Messoud, Ould Kharchi ainsi que plusieurs cadres de
l'UFP. |
Marche
sous haute sécurité
L'itinéraire de la marche était minutieusement quadrillé
par les forces de l'ordre. Pas moins d'une vingtaine de véhicules
tout-terrain et de camions au bord desquels des dizaines d'hommes en tenue
(Gendarmerie, Garde nationale et Police) bordaient les artères
principales et celles donnant accès aux ministères.
Le nombre des manifestants auxquels se joignaient progressivement des
passants qui n'étaient pas au courant de la marche, commençait
déjà à atteindre à vue d'il près
de deux mille personnes.
La
police s'activait de plus en plus pour contenir la foule mais ce
rôle était remarquablement assuré par les hommes
du parti qui ont désigné un comité d'organisation
dont l'unique tâche était de veiller au bon déroulement
de la manifestation. Sur les banderoles, on pouvait lire des slogans
hostiles aux Etats-Unis, d'autres qui expriment la solidarité
avec l'Irak. |
Des photos
des présidents irakien et palestinien étaient brandies par
certains manifestants. Dans le même ordre, certains slogans réclamaient
la rupture des relations avec Israël. Aux environs de 18H00, c'est
tout le centre-ville qui vivra au rythme de la marche. La circulation
est bloquée de l'hôpital national à l'immeuble BMCI
(Afarco) et le trafic, très dense dans les environs, engendrait
de longues files d'attente. Les automobilistes étaient spectateurs
et parfois acteurs dans la manif.
Le
dialogue a-t-il servi?
L'UFP tenait à manifester. Le refus essuyé après
la demande introduite auprès des autorités avait été
mal reçu par les dirigeants de ce parti qui ont finalement bataillé
pour obtenir cette autorisation. De nouvelles discussions ont lieu et
c'est ainsi, qu'au lieu d'une journée de marche, c'est une semaine
entière qui leur a été accordée. Le mardi
04 février, c'est en présence de plusieurs chefs de files
de formations politiques, d'artistes et de poètes qu'un meeting
politique et culturel a eu lieu à l'ancienne maison des jeunes.
Ce vendredi 07 février, la capitale économique a connu,
à son tour, une marche de solidarité au peuple irakien.
Par l'organisation d'une telle manifestation, l'UFP inaugure un nouveau
type de rapports entre l'opposition et l'administration car, jusqu'à
présent, c'est le refus de manifester qui primait dans ces rapports.
Dans un communiqué signé par son département de
Presse, l'UFP s'est félicitée de la réussite de
son meeting de solidarité avec l'Irak, saluant le sursaut spontané
du peuple mauritanien.
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