Visite
du président malien en Mauritanie
Le président malien Amadou Toumani Touré a effectué
une visite de travail d'une journée, jeudi dernier, à
Nouakchott sur invitation du président Maaouiya Ould Sid'Ahmed
Taya. Le président malien qui n'a fait aucune déclaration
a son arrivée a été accueilli par son homologue
mauritanien avec qui il a eu nue longue série d'entretiens consacrés
aux relations bilatérales, selon l'entourage d'Amadou Toumani
Touré.
Cette visite, la première à Nouakchott depuis l'élection
d'ATT à la tête de l'Etat malien en mai dernier, intervient
quelques jours près la réunion de la Commission mixte
de sécurité entre le mali et la Mauritanie, qui s'est
tenue fin janvier à Aioun et au cours de laquelle les deux pays
ont convenu, semble-t-il, de procéder au bornage de leurs frontières
communes. Cette commission dirigée par les ministres de l'intérieur
des deux pays aurait également adopté les dispositions
nécessaires pour l'organisation de la transhumance du bétail
mauritanien au Mali. Le cheptel mauritanien, qui fait face cette année
à une sécheresse implacable, pourra faire son entrée
dans les zones limitrophes du Mali un peu plus tôt que d'habitude
à la recherche de pâturages.
Pêche
: Après l'Egypte, le Yémen
Au rythme où vont les choses, en termes d'accords de pêche,
l'Union européenne risque sous peu de se voir sérieusement
concurrencer par les pays arabes.
Après la nouvelle de la reprise des activités de l'Almap
(société de pêche algéro-mauritanienne),
le passage à Nouakchott, il y a moins de deux semaines, d'une
importante délégation égyptienne venue voir "les
voies et moyens" d'activer la coopération entre l'Egypte
et la Mauritanie en matière de pêche, c'est au tour du
ministre des Pêches du Yémen de venir voir de quoi retourne
notre secteur halieutique.
Arrivé à Nouakchott le 5 février dernier, Ghassam
Askar Jabran a eu des discussions soutenues avec le ministre des Pêches
et de l'Economie Maritime, Ahmedou O. Ahmedou en vue d'aboutir à
un projet de protocole d'accord de coopération en matière
de pêche. Les deux ministres ont souligné que les deux
pays, malgré l'éloignement géographique, sont décidés
à mettre à profit leurs expériences en matière
de pêche pour consolider les rapports entre les deux pays.
La Mauritanie et le Yémen comptent appliquer à la lettre
les points convenus dans un accord conclu entre eux à Sanaa,
en octobre 2002. Cette coopération qui vise à impulser
une nouvelle dynamique aux relations existantes entre les secteurs publics
prévoit également de mieux impliquer les investisseurs
privés des deux pays. C'est dans ce cadre que le ministre yéménite
a effectué une visite de terrain qui l'a conduit sur les sites
de plusieurs sociétés et établissements de pêche
de notre pays.
Nouvelles
Technologies : Nos parlementaires à l'heure de l'informatique
30 députés et sénateurs participent à une
session de formation sur l'utilisation de la micro-informatique et l'Internet.
Organisée par le Secrétariat d'Etat auprès du Premier
ministère chargé des Technologies Nouvelles et l'Agence
Allemande GTZ, cette session durera 21 jours. Présidant la cérémonie
d'ouverture, le directeur du cabinet de la secrétaire d'état
a souligné que la maîtrise des technologies de pointe et
leur mise au service du développement étaient nécessaires
pour la revivification du passé glorieux et la construction de
l'avenir du pays.
Quant au directeur du bureau de la GTZ en Mauritanie, M Dirk Florent
Thies, il a indiqué, qu'après la formation, une salle
informatisée sera ouverte à l'hôtel des députés
pour mettre à leur disposition les informations nationales et
internationales afin de mieux asseoir leurs décisions, particulièrement
celles relatives au domaine de la préservation de l'environnement.
Lagence
daccès universel : A quand le démarage?
Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et la généralisation
des services de base, en particulier dans les zones rurales, le gouvernement
a créé une agence daccès universel. Lagence,
rattachée au ministère des Affaires Economiques, existe
depuis bientôt une année et a été dotée
en 2002 et 2003 de ressources importantes (plus dun milliard douguiya)
sur le budget de lEtat. Mais les soutiens attendus des bailleurs
de fonds (Banque Mondiale, Agence Française de Développement,
Union internationale des Télécommunications...) tardent
à venir. Ce retard sexpliquerait, selon des sources généralement
bien informées, par un manque de confiance de ces bailleurs en
la direction de lAgence et ses priorités qui restent encore
à clarifier.
Les populations cibles attendent toujours entre le marteau dune
agence bureaucratique occupée par des immobilisations inutiles
et lenclume de bailleurs de fonds à lattente dune
clarification des objectifs et priorités.
laccès universel nest pas pour demain!
Enseignement
formateurs en langue française de l'ENI en formation
Les travaux de la session de formation des formateurs en langue française,
organisée par la direction de l'enseignement fondamental avec
la collaboration du projet d'appui au système éducatif
mauritanien (ARSEM), au profit des professeurs de français de
l'Ecole Nationale des Instituteurs (ENI) se sont poursuivis à
Nouakchott le 3 février pour la seconde journée consécutive.
L'objet de la session est de rehausser le niveau pédagogique
des professeurs de la langue française à travers des applications
sur le terrain de la nouvelle méthode dite "méthode
tempo", qui est utilisée pour l'enseignement de la langue
française en tant que seconde langue.
Cette méthode est de nature à renforcer et à développer
le bilinguisme dans les rangs des sortants de l'ENI, conformément
aux données de la réforme de notre système éducatif.
La session est destinée à 35 participants issus de l'ENI
de Nouakchott et de celle d'Aioun. Pendant 12 jours, les participants
auront à suivre des exposés se rapportant à la
méthode tempo utilisée à travers les diverses techniques
notamment l'utilisation des dessins, l'exploration des textes et leur
compatibilité avec les nouveaux programmes.
Il importe de souligner que la méthode tempo est en conformité
avec les publications de l'Institut Pédagogique National (IPN).
Aide
alimentaire de l'Algérie pour la Mauritanie
Un avion C-130, porteur d'une cargaison de 11 tonnes de vivres, a atterri
le mercredi 5 février 2003 à 11 heures, sur le tarmac
de l'aéroport international de Nouakchott, en provenance de la
République Algérienne Démocratique et Populaire.
Il avait à son bord une importante délégation comportant
MM. Abdel Aziz Gérad, secrétaire général
du ministère des Affaires Etrangères, président
de ladite délégation, Saleh Boucha, directeur du Maghreb
Arabe et le docteur El Vachouch Baroudy, directeur du Croissant Rouge
Algérien. Dans un communiqué de presse distribué
par l'ambassade d'Algérie à Nouakchott, l'on apprend que
"cette aide du gouvernement algérien fait suite à
une recommandation personnelle du Président République
Abdel Aziz Bouteflika, qui a ordonné l'envoi de ce don alimentaire
pour soutenir les efforts consentis par le gouvernement Mauritanien
pour aider les populations qui ont été touchées
par le manque de pluviométrie enregistré l'année
dernière."
L'on se souvient que la Mauritanie avait lancé un appel à
l'aide internationale en Février 2002 auquel nombre de pays ont
répondu favorablement. Ainsi, cette aide alimentaire algérienne,
constituée de riz, de lait, de pâtes, de sucre, de thé
vert, de semoule et d'huiles, rentre dans le cadre de la suite donnée
par les Algériens à cet appel international des Mauritaniens.
C'est donc un geste fort de solidarité et de fraternité
entre ces deux pays frères, même si ce don intervient à
quelques semaines de la tenue, à Alger, du 7ème sommet
des Chefs d'Etat de l'Union du Maghreb Arabe, prévu en fin février
courant.
Un sommet que l'Algérie s'emploie activement à organiser
pour fouetter la léthargie dans laquelle sombre l'UMA depuis
1994. C'est, en effet, dans ce sens que le ministre des Affaires Etrangères
Algérien M. Abdel Aziz Belkhadem s'est rendu le week-end dernier
à Rabat pour trouver avec les autorités marocaines, les
voies et moyens d'une rencontre entre Mohamed VI et Bouteflika, en marge
du sommet France-Afrique qui se tiendra à Paris le 19 février
courant. L'on sait déjà, qu'Algériens et Marocains
ne manquent pas de bonnes intentions pour améliorer leurs relations
bilatérales, mais il faut bien plus que des bonnes intentions
pour concrétiser ces vux pieux. Dissocier les relations
bilatérales des deux pays frontaliers et frères de la
question du Sahara Occidentale, voilà, par exemple, une bien
difficile entreprise. Car, un dialogue de sourd s'est toujours interposé
entre le Maroc et l'Algérie quand il s'agit de choses sérieuses
qu'elles soient maghrébines ou Algéro-Marocaines. C'est
pourtant ce que les Algériens semblent déterminés
à faire.